Chaque jour, de nombreux restaurateurs font face à ce phénomène de « No-show ». Ce terme traduit le fait que certains clients n’honorent pas la réservation qu’ils ont faite. Cependant, ce fléau semble avoir de nombreuses conséquences pour les restaurateurs et leur équipe. On vous propose de comprendre plus en détail ces conséquences et de découvrir les manières de lutter contre ce problème.
Cette problématique du « no-show » n’est pas sans conséquences pour le restaurateur et son équipe. En effet, les dégâts sont nombreux et représentent un énorme manque à gagner pour les professionnels du secteur qui en souffrent. Selon Tom Meyer, chef du restaurant Granite, très renommée dans la capitale Parisienne, « Sur 300 couverts par semaine, on a vite une trentaine de no-shows […]Cela représente quand même 10% […] ça nous fait peut-être un salarié en moins en fin d’année. » Pour certains restaurants, la perte de CA s’approche des 30%, le patron du restaurant L’épisode à Herbeumont, Jordan Boreux, perd 37 000€/an à cause de ce phénomène. Cette perte comptabilise la perte de CA due à la réservation non-honorée, le gaspillage alimentaire et le surplus de stock. Ainsi, toutes ces conséquences du « no-show » impactent psychologiquement les membres du personnel, notamment lorsqu’ils refusent des clients alors que certaines de leurs tables resteront vides tout le long de leur service.
Pour contrer ce problème, voici quelques solutions que vous pourriez essayer de mettre en place. Une des premières choses à envisager serait de sensibiliser vos clients sur les conséquences de leur absence lorsqu’une réservation est faite. Ces derniers, pour la plupart, ne sont pas conscients des dégâts que cela engendre. Vous avez également la possibilité de mettre en place, si ce n’est pas déjà fait, un système de rappel, par mails ou SMS, pour confirmer à vos clients leur réservation. Vous pouvez leur laisser la possibilité d’annuler leur table d’un simple clic en réponse à votre message. Si ces méthodes ne suffisent pas, comme certains l’ont déjà testé, vous pouvez mettre en place une demande d’empreinte bancaire ou un pré-paiement de l’addition finale lors de la réservation. En exemple, suite à une soirée où il a compté 22 no-shows, le chef Matthias Marc, ancien candidat de la célèbre émission culinaire Top Chef et nouvellement étoilé au guide Michelin, a pris la décision de demander une empreinte bancaire de 50€/tête. Il va même plus loin, en appliquant une solution radicale, en plaçant ses clients récidivistes sur une liste rouge, les condamnant à ne plus pouvoir réserver dans son restaurant. Néanmoins, certains restaurateurs qui ont mis en place ce système dans leur établissement ont pu observer des réticences de la part de leurs clients. C’est le cas de Renaud Waeterloos qui a testé une empreinte bancaire de 50€ dans son établissement « Il Gastronomico » mais qui a constaté que « La réticence est telle que 70% des gens renoncent à réserver. Nous avons donc arrêté. » Enfin, une autre solution pourrait être de ne plus prendre de réservation mais de mettre en place une file d’attente en ligne. Le restaurant Crème, dans le quartier du Sablon à Bruxelles a mis en place cette manière de faire. Les clients s’inscrivent sur une liste d’attente en ligne et lorsqu’une table se libère, ces derniers ont 10 minutes pour arriver au restaurant et prendre la table.
Vous l’aurez compris, le fléau du « no-show » cause de nombreuses complications pour le restaurateur et son équipe. Cependant, plusieurs solutions ont été mises en évidence afin que vous puissiez limiter ce phénomène qui vous coûte cher. Nous espérons que cela aura été utile et vous aura donné quelques pistes si vous en êtes victimes.
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